Ce que le coeur est au centre

« (…) LOUE SOIS-TU, PERSONNE.
POUR L’AMOUR DE TOI NOUS VOULONS
FLEURIR.
CONTRE
TOI. (…) »
PAUL CELAN, PSAUME, « LA ROSE DE PERSONNE »

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CE QUE LE COEUR EST AU CENTRE

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Faut-il donc que les formes, les lieux, les êtres qui nous retiennent le plus soient ceux qui livrent le moins leurs secrets et masquent le mieux le cours de leurs vies ?
Les photographies de Lucie d’Errée surgissent au plus loin des certitudes, dans l’effervescence du questionnement, l’impatience de la découverte et le vertige de la lucidité.
Sans doute n’aimons-nous que des énigmes. Mais derrière la dérobade des goûts et des couleurs, la pensée poursuit en silence son cheminement et l’aveuglement sensible s’avère le plus sûr moyen de voir et de donner à voir. À l’instar d’un conte où le cours des chapitres met en branle la petite mécanique d’un rebus, l’objet se métamorphose en icône sculptée dans l’intemporel de constellations minérales.
Plan séquence. Urgence de la lumière. Nécessité d’invoquer le hasard. Contraste. Phosphorescence de la couleur. Alchimie de l’étalonnage.
L’oeil, à l’état sauvage, existe. Il retrouve la source de sa respiration mentale, sidéré par la fixité d’un rêve figé qui pourtant, se meut imperceptiblement. Dès lors, un temps paradoxal, les « présences » de l’absence, l’errance, l’imaginaire lèvent les voiles de nos âmes d’enfant.
Philbert Mann, le 13 septembre 2017

 

Mains et urne

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