Saint Bernard, comédien et bonimenteur

 L’acteur, c’est un absenté qui s’avance. Un masque enlève le visage. L’acteur devant nous est un animal qui s’insoumet à l’image humaine.
Valère Novarina, « Devant la parole »
C'est un homme que je suis. Pourquoi ? Je ne sais... Affaire d'aura sans doute. Je le suis à la trace. J'arrive dans un théâtre. Un théâtre pour les fous. Comme dans un roman de Hermann Hesse. Je le retrouve en équilibre face à un paravent. D'où vient le vent ? Songes célestes. Scènes mythologiques. Rêverie nuageuse... Lui et son double / Lui et son ombre : en combat, déloyal. Il tracte un petit véhicule modeste : sa vie. Il est nu. Fulgurance du temps. Instant de foudre intérieure. Souvenirs profond de la nuit des temps... Entrée d'un fantôme. Sur les planches du théâtre ou sur la paroi de l’oeil ? Vision d’un masque qui scrute. Hamlet, Prospero, Richard II ? Monologue intérieur... Entrée de scène. Le miroir ne réfléchit plus. Portrait impossible. Ton visage, tu ne le verras pas...
Dp_StBernard_LuciedErree_2016 (PDF)

A_StBernard#1#2

B_StBernard#5

C_StBernard#3#4#5

D_StBernard#3

E_StBernard#6#7

« J’ai longtemps imaginé la prison où je suis comme le monde. Mais comme le monde est multiple, je n’ai pas trouvé moyen. Je considère ma cervelle comme la femelle de mon esprit. Mon esprit est le père et mon corps est la mère. A eux deux ils procréent une génération de pensées qui pullulent de fantaisies sombres comme le monde car aucune pensée ne contient la satisfaction. Les pensées les plus sublimes, celles qui ont trait aux choses divines sont mélangées de doutes et mettent le verbe même en contradiction avec le Verbe. »
William Shakespeare
« Richard II »

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